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Il faut savoir que ces ruptures et leur évolution ne sont pas toujours douloureuses. La douleur et l’incapacité peuvent parfois correspondre à un état inconstant ou transitoire dans l’histoire naturelle des ruptures tendineuses de la coiffe. Le principe d’un traitement médical (médication orale, infiltration et kinésithérapie) de première intention peut donc être retenu pour les tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs:
En effet, 40 à 80% des patients ayant une rupture dégénérative des tendons de la coiffe des rotateurs s’améliorent de façon acceptable avec le traitement médical conservateur à moyen et long terme, et ce d’autant que leur prise en charge a été précoce. Le traitement chirurgical est une proposition logique dans un but de récupération fonctionnelle, en cas d’épaule douloureuse, faible ou invalidante, après échec du traitement conservateur.
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Après traitement chirurgical d’une rupture de coiffe de l’épaule, dois-je obligatoirement être hospitalisé dans un service de soins de suite et réadaptation (SSR) pour ma rééducation ? |
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Après une telle opération, quelle que soit la technique chirurgicale proposée, la rééducation est recommandée pour tous les patients. Cela ne justifie pas systématiquement de recourir à une hospitalisation. En effet, cette rééducation peut être réalisée par un masseur-kinésithérapeute en ambulatoire (domicile, cabinet libéral ou plateau technique de ville ) sous certaines conditions:
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Absence de geste chirurgical complexe, complication, pathologie associée, isolement.
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Critères de sortie : Pas de fièvre, douleur contrôlée sous antalgiques, compréhension de la prise de risques avant cicatrisation, indépendance fonctionnelle pour les actes de la vie quotidienne (AVQ : toilette, habillage, repas, déplacement).
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Faisabilité du retour à domicile : Aide sociale assurée si indépendance aux AVQ non acquises en sécurité, déplacement au cabinet du MK organisé ou disponibilité des professionnels pour séance au domicile.
Il est donc possible d’éviter les hospitalisations inappropriées en SSR à condition que le programme de rééducation supervisé par le MK puisse respecter la prescription médicale : Massage, cryothérapie, balnéothérapie, mobilisations manuelles, automobilisations, aides techniques et aménagement de l’environnement soient associés à une éducation thérapeutique du patient et choisis en fonction des objectifs thérapeutiques définis avec le patient.
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Qu’elle différence existe-t-il entre kinésithérapie et ostéopathie ? |
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On trouve fréquemment , au sein de l’opinion commune, un amalgame entre Ostéopathie et Kinésithérapie. De plus, les définitions administratives de ces deux professions paraissent étrangement proches :
· L’Ostéopathie et la chiropraxie constituent un ensemble de pratiques manuelles ayant pour but d’identifier les dysfonctionnements de mobilité du corps et d’y remédier par des techniques appropriées .
· La kinésithérapie prévient, restaure, réduit ou compense les mouvements pathologiques au niveau des déficiences, des limitations fonctionnelles, des incapacités et handicaps. Le kinésithérapeute travaille à optimiser la fonction motrice.
Pour Jean Louis Boutin (www.osteopathie-France.net), « l’Ostéopathie et la masso-kinésithérapie ont de nombreux points communs et semblent extérieurement assez semblables, notamment du point de vue des techniques, des moyens d’action (palpation), du champ d’intervention et de la relation directe avec le patient. Mais leurs fondements plus profonds diffèrent . L’Ostéopathie est une philosophie, une science et un art, alors que la kinésithérapie est une thérapeutique de la gestuelle. L’ostéopathe est un praticien qui peut faire un diagnostic initial, et de première intention, alors que le rôle du MK est assigné au cadre d’une première prescription médicale, qui s’impose à lui et qu’il doit prendre en compte. L’Ostéopathie est une médecine, alors que le kinésithérapeute est un dispenseur de soin ». |
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